Vous désirez vendre votre officine de pharmacie en France métropolitaine ou en Outre-Mer et voulez profiter de votre retraite ou changer de vie, nous vous disons tout ! Après avoir exercé durant plusieurs années votre métier de pharmacien, vous êtes maintenant prêt à mettre en vente votre officine. La vente d’une officine de pharmacie, contrairement aux fonds de commerce classiques, entre dans un cadre légal de cession validé par le Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens qui vérifie la capacité d’un repreneur à acheter une pharmacie.
Ainsi, pour acheter et vendre son officine de pharmacie, il est nécessaire d’être accompagné d’un professionnel du secteur. Celui-ci agit pour votre compte et vous présentera de futurs acheteurs, susceptibles d’être intéressés par votre affaire.
Que vous désiriez acheter ou vendre une pharmacie, commencez par vous intéresser aux annonces des ventes ou recherches d’officines de pharmacie à céder dans les journaux ou sites internet spécialisés, puis prenez contact avec le titulaire de l’annonce avant d’entamer les négociations.
Avant de mettre en vente votre officine de pharmacie, réalisez son évaluation
La première étape de mise en vente de votre pharmacie passe par son évaluation qui comprend :
- le prix de vente estimé de votre fonds de commerce ;
- le montant du stock de médicaments ;
- le prix de vente éventuel des murs si vous êtes propriétaire.
Il s’agit ici de fixer le prix de cession de votre pharmacie avant de la proposer à la vente. Nous allons voir qu’il est nécessaire de réaliser une véritable étude préalable à sa mise en vente. Vous vous demandez surement comment faire estimer mon officine de pharmacie en France ? Nous vous apportons quelques éléments de réponse.
Avant tout, en tant que professionnel de la santé, et afin de réaliser une transaction qui satisfera les deux pharmaciens, il est important de savoir que toute transaction concernant une pharmacie passe par un accord, donné au futur acquéreur, avant la vente officielle, par le Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens. Ce dernier étudie le dossier du pharmacien-repreneur en commission mensuelle, et remet ensuite son autorisation d’achat, de reprise ou de création d’une officine de pharmacie. Chaque Conseil Régional régit la présence des pharmacies sur le territoire, tant en France métropolitaine que dans les territoires d’Outre-Mer. Il vérifie, en temps réel :
- la répartition des pharmacies sur le territoire régional ;
- le nombre d’officines par département ;
- le nombre d’habitants du secteur.
Il sait alors, en fonction des préconisations nationales remises par l’Ordre des Pharmaciens, combien de pharmacies doivent être présentes dans la région et peut adapter les offres de vente, d’achats ainsi que les fermetures d’officines.
Bien que l’on puisse trouver cette étude invasive, elle est rendue obligatoire par le Conseil de l’Ordre qui doit, à tout moment, être en mesure de répondre à une urgence sanitaire, quelle qu’elle soit et s’assurer que tous les pharmaciens sont bien récipiendaires de leurs diplômes.
Vendre une officine de pharmacie : quelles informations remettre à l’acheteur ?
Un acheteur potentiel de votre pharmacie désirera obtenir un maximum d’informations sur votre officine. Il pourra alors, de son côté, réaliser sa propre étude de reprise suivant le prix de cession, le montant du chiffre d’affaires, le bénéfice et sa capacité à souscrire un crédit de reprise de votre pharmacie.
L’étude préalable à la mise en vente de votre pharmacie précise :
- l’état de santé de votre pharmacie ;
- la clientèle : fidèle, de passage, âge moyen, etc. ;
- le chiffre d’affaires ;
- l’implantation (quartier, coeur de ville, banlieue, campagne) ;
- présence d’un cabinet médical à proximité,
- le marché du secteur : les habitudes des clients, la concurrence, etc. ;
- le nombre de salariés ;
- le stock de médicaments ;
- etc.
Votre expert-comptable, dans le cadre de sa mission de conseil, saura quelles informations fournir aux acheteurs de votre pharmacie. Parmi celles-ci, on trouve :
- les bilans des 3 dernières années qui font ressortir ;
- le chiffre d’affaires,
- les charges courantes,
- les montants des salaires et charges,
- le bénéfice de l’officine,
- l’EBE qui représente la capacité qu’à la pharmacie de supporter un emprunt ;
- les crédits et leasings en cours ;
- le nombre de salariés et les différents contrats de travail ;
- et tout autre renseignement qu’il jugera bon de transmettre au futur acheteur de votre pharmacie.
Il vous appartient de fournir :
- le bail des locaux si vous êtes locataire, le montant du loyer, la surface occupée et l’accord du propriétaire quant au changement d’occupant ;
- le titre de propriété des murs si vous êtes propriétaire et votre intention quant à la mise en vente ou location des murs ;
- les contrats d’assurance.
Renseignez-vous avant de vendre votre officine
Prenez des renseignements sur l’acheteur de votre officine :
Certains pharmaciens croient que leur officine vaut bien plus qu’elle n’est officiellement cotée. On touche ici une corde sensible, qui est l’investissement humain et financier mis dans la pharmacie depuis tant d’années et la difficulté que vous pouvez avoir à lâcher votre société pour une retraite bien méritée ou un changement de situation. Cette attitude est tout à fait compréhensible et vous devez être prêt à accepter votre départ comme un point positif dans votre vie.
Pour vous faciliter le projet de vente, et vous aider dans cette décision parfois compliquée, il vous faut savoir quelles précautions prendre avant de vendre votre pharmacie.
- Vérifiez que l’acheteur possède les diplômes requis : ne vous contentez pas d’une photocopie. Rapprochez-vous du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens pour vous assurer que le pharmacien est bien titulaire du diplôme de docteur en pharmacie et que son enregistrement est à jour.
- Discutez longuement avec le repreneur : voyez son état d’esprit, sa capacité à diriger une équipe de salariés, sa forme physique et psychologique, son expérience professionnelle.
- Demandez-lui comment il compte s’organiser dans ce nouveau projet : conserver l’équipe, lancer une pharmacie en ligne, réorganisation des locaux, etc.
- Vérifiez auprès de lui qu’il possède une attestation bancaire qui prouve qu’il a bien la capacité de réaliser l’emprunt pour l’achat votre officine.
Dépôt du dossier d’achat de votre officine au Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens par le repreneur.
Avant de signer la promesse de vente devant le notaire, l’acheteur doit obtenir l’accord du Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens quant à la reprise d’une officine. Comme nous l’avons vu, la commission se tient une fois par mois. Avant tout, il vous faut connaître une date de reprise ou début d’exploitation. Celle-ci devra tenir compte, outre le délai d’environ 3 mois pour la rédaction du compromis et de l’acte authentique par le notaire, d’un délai supplémentaire d’un mois à compter de la date de réunion de la commission.
Le dossier de soumission d’autorisation d’achat d’une officine de pharmacie doit contenir obligatoirement :
- la pièce d’identité du pharmacien-repreneur ;
- la copie de son diplôme de docteur en pharmacie ;
- une attestation sur l’honneur de non-condamnation ;
- le certificat de radiation, d’enregistrement (si le pharmacien arrive d’une autre région) ou d’inscription ;
- le curriculum vitae du pharmacien ;
- le formulaire disponible sur le site internet de l’Ordre des Pharmaciens dûment complété.
Passons devant le notaire pour la promesse de vente de votre officine de pharmacie
La promesse de vente de sa pharmacie est presque plus importante que la vente de l’officine en elle-même. Elle est rédigée par un notaire, souvent accompagné d’un avocat d’affaires et d’un expert-comptable.
Elle reprend, entre autres :
- les éléments du bilan de l’officine ;
- la situation du fonds de commerce ;
- les montants des loyers ou montant de l’achat des murs (qui fera l’objet d’un autre compromis) ;
- le montant de la cession de l’officine ;
- le temps de votre accompagnement du futur repreneur de votre officine ;
- la liste des salariés et le montant des salaires ;
- le montant du prêt consenti par la banque ;
- l’apport personnel ;
- le montant du stock de médicaments au jour de la reprise ;
- les modalités de règlement du stock.
- les conditions suspensives.
Demandez toujours à effectuer une première lecture du compromis de vente et n’hésitez pas à poser vos questions au notaire chargé de sa rédaction. Portez une rectification ou modification sur un point qui ne vous paraît pas refléter ce qui a été précédemment conclu. Vérifiez également les conditions suspensives qui s’appliquent tant à vous, en tant que propriétaire de l’officine, mais aussi au pharmacien – repreneur. Prenez en compte la date de validité du compromis et le jour effectif de la reprise.
La conclusion de la vente de votre officine de pharmacie
Une fois toutes les étapes de ventes de l’officine de pharmacie passées, vous vous rendrez chez le notaire pour la réitération de l’acte authentique. Il est fréquent que la transaction soit signée, soit dans le cabinet de l’avocat d’affaires soit dans les locaux de l’expert-comptable pour plus de commodité.
Prenez le temps de vérifier que :
- les éventuelles modifications signalées ont été apportées dans l’acte authentique ;
- votre état civil est correctement rédigé et figure dans son intégralité ;
- les annexes sont bien présentes.
Comme nous venons de le voir, la vente d’une officine de pharmacie demande de la réflexion. Le marché de la santé et des médicaments est strictement règlementé. N’hésitez donc pas à anticiper la cession de votre officine pour réaliser, dans l’intérêt de tous, une vente qui se déroulera de la meilleure façon possible.
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